P comme ... Potosi

Publié le par laboiteauximages

Pachamama : Madre Tierra, ou Terre Mère, la Pachamama est au coeur de la trinité formèe avec le dieu du Soleil, Inti, et Mama Quilla, déesse de la Lune.Le culte de la Pachamama est encore très présent chez les cultures Aymara et Quechua (Bolivie, Nord de l'Argenitne, Sud du Pérou). Lors de mon voyage, j'ai participé à deux offrandes, appelées ch'allas, à la Pachamama. Des lamas ont été sacrifiés afin de demander les grâces à la Terre Mère. Ces cultes m'ont paru très humbles : les divinités sont issues de la nature, et ne sont pas humaines comme les figures des religions occidentales. A méditer..

 

Partage : j'ai partagé beaucoup de moments forts dans cette ville. Avec Steven et Charlotte, un couple de flamands très sympathique, nous avons vécu notre premier sacrifice de lamas, en compagnie des mineurs de Potosi. Nous avons partagé toute la journée feuilles de coca, alcool et viande de lama. J'ai partagé beaucoup de moments avec Rolando, le guide qui m'a permis de bosser un peu. Il a souvent invité à déguster des spécialités boliviennes, et m'a offert l'hotel. Avec les élèves, nous avons partagé le Corpus Christi, en mangeant gâteaux, fruits, et lait chaud (malade pendant 2 jours après..). Enfin, nous avons partagé pendant el Dia del Maestro (le jour des Maîtres). Les élèves ont fait à manger à leurs maîtres, puis nous avons dansé toute la nuit.

 

Professeur : eh oui, j'étais prof d'anglais et de francais, sans de Bac +5 ... Il est tr`s simple pour un étranger qui le souhaite de devenir prof de langues dans ce pays. Et encore plus à Potosi car il n'y a pas de cours de francais, et peu de cours d'autres langues. Mes élèves étaient de futurs guides touristiques. J'ai aussi aidé Lidia, qui bosse à l'agence de tourisme Koala Tours (où Rolando est guide), car elle souhaitait réviser son francais afin de passer un examen pour devenir guide à la Casa Moneda.

 

Plata (argent) : Potosi est en effet connue pour avoir été la ville qui a fourni à l'Europe quelques tonnes d'argent. Exploitées à partir de 1546 sous le règne de Charles Quint, alors Roi d'Espagne,  les mines de Potosi ont offert au royaume de Castille une richesse suprême. J'ai également appris que la découverte des mines de Potosi sonnait la fin des mines de Saint-Marie-aux-Mines et de Le Thillot notamment... Amusant !

 

Passé : Potosi est une ville qui vit encore avec son passé. Bien que officiellement fermées, les mines continuent d'employer des Potosinos, âgés de 13 a 50 ans (on commence et on meurt tôt dans les mines). Outre l'activité minière, Potosi est une ville touristique, qui encore une fois, fait appel à son histoire. C'est du tourisme historique ici. La Casa Moneda, où étaient frappées les pièces d'argent à destination de l'Europe, les nombreuses églises et cathédrales, les bâtiments coloniaux, les fontaines, les rues, tout à un rapport avec la richesse passée de la ville.

 

Pauvreté : aujourd'hui, il faut oublier la richesse passée. Potosi est une ville pauvre (la plus pauvre de Bolivie m'a-t'on expliqué). Ici, pas d'agriculture, et très peu d'industries. Perchée à 4000 mètres d'altitude et loin de tout, cette ville est mal desservie. J'y ai vu la misére, celle-là même que nous, Francais, ignorons. Celle-là même que nous ne voulons pas voir, car, en toute franchise, elle fait très mal. Cette expérience de vie n'a pas été rose tous les jours, mais bon... Ma condition sociale et mes papiers d'identité me protègent. Triste mais tellement réel.

Publié dans Bolivia

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